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Accueil > Chroniques > Odile de la Fouine > Le voyage improvisé # 4

 

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"Avec un grand photographe, ce n’est plus une nuance qui s’ajoute aux autres, c’est le remaniement en profondeur de la réalité
auquel on assiste abasourdi"
Michel Tournier
"La culture pour un photographe est bien plus importante que la technique." Gisèle Freud

 

 

La chronique d'Odile de La Fouine

(Stagiaire du service de la com / RdS pour les vacances de juillet et août 2012)
 
(n° 2) Humour bien décalé sous... la pluie et... le soleil d'été !!! (ndlr)
 
 
Le voyage improvisé
 
Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg / Allemagne
 
4ème épisode



Je crois avoir compris pal mal de choses en étudiant bien toutes mes photos d'hier

J'ai terminée tout ce que je voulais faire, à presque 1h du matin... Je crois avoir compris pas mal de choses en étudiant bien ma première série de photos d'hier 17 juillet (228 fichiers). Je suis très excitée à l'idée d'en refaire aujourd'hui... pour voir si je peux être meilleure. J'ai un peu traîné après la toilette, et à 9h j'étais presque prête à partir. Il me restait juste à préparer mon sac à dos avec tout le fourbi, comme hier. Mais là, j'ai eu une idée, peut-être y aurait-il dans la maison un livre ou un manuel sur la photo ? Un truc pour des "fographeuses" aussi nulles que moi (je ne dois pas être la seule dans ce cas !). II faut que je regarde à tout hasard, dans la bibliothèque du salon ou alors dans celle du bureau de Heike. Elle est journaliste et pas photographe, mais elle a peut-être des bouquins qui traitent de la photographie ? Je ne sais pas trop si j'ai vraiment le droit d'entrer comme ça dans son bureau, elle ne m'a rien dit là-dessus. Mais (...), après réflexion, je pense que c'est  quand même pour une très bonne cause... que je fasse au plus vite de bonnes photos ! Et ça, je sais que Heike en serait très heureuse, comme à chaque fois qu'il m'arrive quelque chose de bien.

 

La bibliothèque d'Heike

 

Un bureau génial, dès qu'on y entre, ça sent bon le bois ciré et le cuir

Alors, je descends au 2ème. La porte du bureau n'est pas fermée à clef... Je me dis aussitôt qu'elle me fait confiance et que c'est vraiment super de sa part. En plus, avec moi, elle a complètement raison (et à mille pour cent encore !). C'est un bureau génial, dès qu'on y entre, ça sent bon le bois ciré et le cuir. En plus, je suis immédiatement certaine, et heureuse, d'y reconnaître le parfum de Heike, même au milieu des odeurs de cire, de livres et de fleurs séchées. Des fleurs séchées, il y en a plein, elles sont très diverses et magnifiques. Dans plusieurs grands vases en terre brune de potier ou en verre. Mais mon préféré c'est le plus grand, sur le parquet. Un grand bidon ancien pour le lait de ferme (d'environ 60 cm de haut). Il est en gros cuivre rouge et parfaitement astiqué. L'énorme bouquet de fleurs séchées qu'il contient est incroyablement beau et coloré, une véritable oeuvre d'art. Je le contemple dans tous les sens pendant un long moment. La table de travail principale, en bois massif et ciré, est gigantesque (peut-être 4 mètres de long ?). Elle doit provenir au moins d'un couvent ou même... d'un château du moyen-âge (?) Presque tout dans le bureau de Heike est en bois rustique, le canapé, les fauteuils et les sièges de bureau sont en cuir brun bien patinés, il y a aussi de l'électronique et de l'informatique très récente partout. Avec tous les tableaux et les gravures qui décorent les murs, on se croirait dans une galerie d'art...

 
Le matériel photo Nikon de l'Agence photographique Regards du Sport-Vandystadt.com, que j'ai utilisé à Blankenese (Altona) Hambourg / Allemagne. Voir ci-dessus, et ci-après trois photos du D3 avec l'objectif zoom 28 x 70 mm f2.8 (photos que j'ai réalisées après mon retour en France). // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).


Des livres incroyables, très beaux, des collections anciennes magnifiquement reliées...

Bon, il faut que je me dépêche un peu. Je suis venue pour voir la bibliothèque. Alors là, d'elle..., j'en parlerai peut-être une autre fois. Car elle est incroyable, tout comme plein de belles choses dans cette maison. Je dois dire, quand même, qu'elle occupe tout le mur du fond et monte jusqu'au plafond. Peut-être sur 8m de large et sur 3m50 ou même 4m de haut. Il y a un petit escabeau en bois avec trois marches et, appuyée en biais dans le haut des rayonnages, une grande et superbe échelle. Elle aussi est en bois sombre et ciré, beaucoup plus grande que moi, elle peut coulisser tout au long d'une grosse barre de cuivre fixée à environ 3m du sol, sur toute la largeur... Mais bon, parmi les centaines de livres (ou plutôt les milliers) qu'il y a ici, tous bien alignés ou empilés les uns sur les autres, où trouver un tout petit livre immédiatement utile pour Odile, la toute "nouvelle fotographeuse"... nullissime, mais curieuse ? ............ Le point de mes recherches, après une bonne heure de prospection : je n'ai rien trouvé ! Pourtant des livres, il y en a énormément... Des livres incroyables, très beaux. Des collections anciennes reliées en cuir, magnifiques ! Des séries entières d'éditions qui font de 30 à 50cm de long et, souvent, beaucoup plus. Des ouvrages sur tous les sujets possibles et imaginables et de toutes les époques...
 
 
Un tout petit manuel de photo moderne, ça me suffirait bien pour aujourd'hui...!
 
Des bouquins très sérieux, "trop austères" pour toi (comme me disait mon père, il y a quelques années). Et plein de romans, des livres sur la politique (beaucoup, beaucoup). Sur les religions. Des atlas géants et des encyclopédies. Des livres sur l'Allemagne (impossible de les compter), mais aussi sur le monde entier. L'ennui (pour moi), c'est que la plupart sont écrits en allemand ou en anglais, et pas mal aussi en d'autres langues (comme le russe, le japonais, l'italien ou même le chinois ou encore, dans bien d'autres écritures, du genre "grigris" asiatiques). Mais quelquefois, il y a tout de même des ouvrages en français... Il y a même pas mal de livres pour enfants (petits et grands), et des bandes dessinées, comme cette collection complète des Tintin... (mais ici, en allemand), c'est Tim und Stuppi... plutôt marrant ! Ça doit être en grande partie les livres de l'ancienne bibliothèque du grand-père de Heike... Il y a aussi des tonnes de magazines allemands et d'autres pays d'Europe (beaucoup d'américains aussi), des cartes routières anciennes d'Allemagne et d'Europe. C'est trop à regarder et à rechercher dans tout ça. Stp mon Heike... j'adore ta bibliothèque, mais juste pour tout de suite, un tout petit manuel de photo moderne, ça me suffirait bien pour aujourd'hui...!
 
 

Boîtier Nikon D3 (n° 2029998), avec sa sangle (AN-D3), sa batterie (EN-EL4), l'objectif Nikkor N, zoom AF-S, 24-70 mm, 1: f/2.8G ED (n° 217084), son pare-soleil (Nikon HB-40). Les deux cartes mémoires utilisées : une SanDisk Extreme III 4.0GB CompactFlash ESP (achetée en 2006), et une SanDisk Extreme III 4GB CompactFlash 30 MB/s (achetée en 2008). Matériel photo Nikon de l'Agence Regards du Sport-Vandystadt.com, que j'ai utilisé en Allemagne et photographié après mon retour en France. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).
 
 

Juste deux heures après le début de mes recherches, j'étais un peu désespérée et KO...
 
Juste deux heures après le début de mes recherches, j'étais un peu désespérée et... KO ! J'ai fini par abandonner, et perdre la première manche de mes "fouilles archéologiques". Il faut dire aussi que j'ai passé pas mal de temps le nez plongé dans une série de livres, illustrés de bien intéressantes gravures... Cool, certains des "ouvrages anciens" du grand-père de Heike. Côté voyages, j'ai vu aussi beaucoup de beaux livres photographiques, sur des pays très divers ou sur quelques grandes villes du monde, comme Hambourg justement (je l'ai mis de côté, ça va me donner des idées pour mes photos), il y a aussi New York, Paris, Londres, Sydney, Tokyo, Rome ou Madrid... Et bien d'autres livres photographiques, sur d'autres thèmes, comme "Les grands bateaux à voile", "Les plus beaux trains du monde" etc. etc. Certainement des cadeaux venus de partout (il y a, là aussi, beaucoup de langues différentes). C'est génial pour voir  plein de vraies bonnes photos en peu de temps. Je me suis d'ailleurs permis, finalement, d'en mettre plusieurs de côté, pour bien les regarder le soir, si possible. J'ai parfaitement repéré l'emplacement de chacun d'entre eux dans la bibliothèque (avec des bandes de papier sur lesquelles j'ai recopié les titres), pour pouvoir les remettre exactement à leur place avant mon départ. J'ai bien sûr délaissé, par discrétion, toute la partie basse de la bibliothèque. Celle constituée d'une dizaine de grands placards avec des doubles portes aux charnières et serrures de cuivre bien lustrées. La femme de ménage doit avoir un très bon emploi ici, et ne pas s'ennuyer la pauvre, à briquer comme ça toute la maison, du sol au plafond... Sauf si, elle aussi, apprécie certains... "ouvrages d'art" du Grand-Père ;o)

 
Deuxième manche ! J'attaque la bibliothèque du grand salon

J'ai quitté et refermé le bureau de Heike. Et avec mes cinq gros livres de photographies de voyages dans les mains, plus un... sixième sous un bras, je suis redescendue au rez-de-chaussée. J'ai posé le tout  sur l'une des tables basses du grand salon (celle, près des deux grands canapés de cuir vert-bronze). Voilà : "bouquins à voir plus tard". Bon, maintenant les fouilles archéologiques... deuxième manche ! J'attaque la bibliothèque du grand salon, qui est tout de même (heureusement !) deux fois moins grande que celle du haut. En bois ancien également, elle n'est ni plus récente (selon moi), ni en tout cas moins belle que celle du bureau de Heike, bien au contraire même... Là, je décide d'accélérer nettement ma vitesse de recherche et surtout, je m'efforce de ne sortir aucun livre par curiosité, même si des sujets... me semblent bien intéressants. Seuls les éventuels manuels de "techniques photographiques" doivent retenir toute mon attention (facile à dire, pas facile à faire, tellement ces deux bibliothèques énormes sont attirantes et captivantes).


Le matériel photo Nikon de l'Agence photographique Regards du Sport-Vandystadt.com (daté 2007, et toujours en parfait état de fonctionnement), que j'ai utilisé à Blankenese (Altona) Hambourg / Allemagne. Ci-dessus, trois photos de "mon" D3 et de l'objectif zoom 28 x 70 mm f2.8 / Photos © OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).
 
 

Je fais tomber quelque chose par terre

A nouveau, au bout d'une demi-heure d'efforts visuels intensifs pour décrypter les titres au dos de centaines de livres, je commence à fatiguer un peu, beaucoup. Le plus souvent, j'ai la tête en biais (au propre et au figuré)... inclinée tantôt sur la droite, tantôt sur la gauche, pour mieux lire les titres. J'ai les cheveux qui me tombent en permanence devant les yeux, si je ne les retiens pas alternativement de la main droite puis de la gauche... De l'autre main restée libre, je tire parfois légèrement du bout d'un doigt sur le haut d'un livre pour le pencher vers moi et m'assurer du titre et du sujet  grâce à l'illustration de la couverture. A force, j'ai le tournis. Je m'accorde enfin une petite pose et m'appuie, plutôt que je ne m'assois, sur la partie large et plate de la bibliothèque (c'est juste à la bonne hauteur). Elle aussi d'ailleurs est envahie de livres, bien ordonnés, posés en piles les uns sur les autres. En replaçant mes cheveux derrière les oreilles, je pense enfin, qu'avec un chouchou, ça serait plus facile de les tenir en place pendant mes recherches. Avant, j'étais tellement absorbée que ça ne m'était même pas venu à l'idée. J'attrape le chouchou dans la poche arrière droite de mon jean et, comme je le fais toujours, me tourne légèrement sur le côté pour l'installer (ça sert à rien, mais c'est machinal). Une fois le chouchou en place, j'en profite pour me retourner complètement et repousser, de quelques centimètres, toute une pile de livres, pour me poser un peu mieux sur le rebord. Évidemment, aussitôt je fais tomber quelque chose par terre.
 
  
Photo réalisée le 30 janvier 2010 à 18h12. Nikon D3, téléobjectif Nikkor, 300 mm f2.8. Réglage manuel : 2500 ISO - 1/80 s - f5,6 - focale 300,0 mm.

Photo n° 166759 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / Alexandre Vandystadt. De retour à Paris, j'ai trouvé dans la banque photo de l'Agence Regards du Sport, une photo représentant "mon" boîtier D3 (déjà photographié avec un autre D3 et un télé de 300 mm) le 30 janvier 2010 lors d'un reportage sur l'escrime à Paris. Là, il est équipé d'un objectif Nikon ED : Zoom AF-S VR-NIKKOR 70-200 mm f2.8G (n° 376118), avec son pare-soleil. A côté il y a aussi sur la photo, "mon" objectif Nikkor N, zoom AF-S 24-70 mm f/2.8G ED de... Blankenese-Hambourg 2012 :). Sinon, il y a vraiment beaucoup de photographes de sport qui utilisent des appareils Nikon en reportage, voir ICI ! Et de nombreux autres qui photographient avec des appareils Canon, voir ICI. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode). Autres documents (sources, crédits, © copyrights, selon mentions).
 

 
yeeessss...!!
 
 
Zoom sur - "La photo avec un compact" - Florence At - Always learning ....... Pearson

Heureusement, ce n'est rien, juste un mince dossier rouge avec deux feuilles qui, au sol, s'en échappent aussitôt. Je me penche, ramasse le tout et remets soigneusement les feuilles en place dans le dossier, en le tapotant légèrement et verticalement sur la couverture d'un livre... Tout en faisant ça, d'un seul coup mes yeux tombent sur les illustrations noire et jaune du livre qui me sert de surface plate pour le dossier. Je devine plus que je ne la vois, la forme d'un appareil photo, puis deux seconde plus tard, comme hypnotisée, mes yeux s'écarquillant vraiment et une grosse bouffée de chaleur m'envahit presque aussitôt partout, et très vite jusqu'au visage, j'ai les joues en feu. Je continue de lire en même temps... ligne par ligne soigneusement : Zoom sur - "La photo avec un compact" - Florence At - Always learning ....... Pearson. A moitié dans le brouillard, je m'entends murmurer, subjuguée : "c'est en français"...!! Au bout d'un moment, je pose le dossier rouge, au ralenti, comme en rêve, et saisis du bout des doigts avec les deux mains... la merveille ! Tout en continuant de fixer le gros titre écrit en grosses et  belles lettres blanches, je lis et relis : La photo avec un compact ... La photo avec un compact ... et puis encore au bas de la couverture, en toutes petites lettres : Always learning ... Always learning... Alors là je lâche un long, très long, yeeessss...!! Je me sens crier ça très fort, en tapant à plusieures reprises par terre, d'un pied, puis de l'autre. Je comprends bien sûr assez l'anglais pour saisir tout le sens de Always learning. Et puis, un compact photo,  j'en ai un. Je ne sais pas m'en servir autrement qu'en "automatic", d'accord, mais il marche tout seul ! Clic... clic, le flash. Clic... clic, pas de flash, c'est pas grave puisque l'appareil décide de tout, et qu'il se démerde assez bien comme ça pour ce que j'en fais. D'ailleurs, je n'ai même jamais lu la notice. Je me contente de temps en temps de brancher le chargeur, pour que la batterie ne tombe pas en panne lors de certaines soirées... et aussi pendant les vacances. Ma boîte à photos c'est juste pour m'amuser sur le moment avec mes ami(e)s, ou bien, lorsque d'autres soirs, je suis seule, avec le chat de la voisine. Je prends aussi parfois quelques photos souvenirs de mes "balades" pour décorer la page d'accueil de mon ordi.

 
  
Copyright © 2011 Editions Pearson France. Le livre de la photographe française Florence At, publié aux éditions Pearson en juin 2011. Zoom sur "La photo avec un compact" (always learning). © Textes et photographies de Florence At. (Tous droits réservés). A gauche, reproduction de la 4ème de couverture. - A droite, reproduction de la 1ère de couverture. Livre broché, 208 pages. Format : 21 x 14,5 x 1,1 cm. 312 photographies, documents et illustrations. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème période). Autres documents (sources, crédits, © copyrights, selon mentions).
 
 
 
C'est trop génial. C'est exactement ce qu'il me faut, là... tout de suite !

En illustration sur la couverture, il y a une grande photo de paysage et, au-dessus, trois autres beaucoup plus petites. Celle de droite me parle tout de suite. Il y a un beau ciel bleu bien sombre au-dessus d'une grosse église, ou d'une cathédrale, c'est exactement ce que je cherche. Comment faire une photo avec un ciel bleu aussi beau ? En plus, en haut de la grande photo du champ de fleurs jaunes, on voit très bien une longue bande de nuages gris. Certains sont très foncés et d'autres plus clairs... Sur mes photos d'hier mes ciels bleus et mes ciels gris sont tous beaucoup trop clairs, par rapport à ce que j'ai vu et photographié... Pourquoi ? Je retourne le livre, il y a encore trois photos et un texte qui dit : "Apprenez à faire des photos de qualité avec votre compact !" Et puis ensuite", (...) "alors qu'il suffit de quelques connaissances pour obtenir des résultats remarquables". Et encore : "Sans jargon technique, Florence At détaillera les connaissances nécessaires à la maîtrise des différentes fonctions de votre appareil..." C'est trop génial. C'est exactement ce qu'il me faut, là... tout de suite !
 
 
Un texte écrit en tout petit : "Florence At est photographe de reportage depuis 1998..."

Au bas du texte, il y a un petit portrait de femme en noir et blanc, et un texte écrit en tout petit : "Florence At est photographe de reportage depuis 1998 dans des domaines variés comme l'architecture, l'événementiel, l'illustration ou encore le sport . Sa connaissance de la photographie et de ses diverses techniques l'a amenée à enseigner dès 2001..." Super, en plus c'est une prof ! Elle doit bien savoir de quoi elle parle, et connaître tous les trucs des vraies photos... Sous son portrait (elle a l'air jeune), il est encore marqué en plus gros, Niveau : Tout public, et Catégorie : Photographie numérique : Tout Public (donc sûrement, pour tous ceux qui sont nuls, ou presque, et qui ont besoin d'apprendre). C'est tout à fait moi, ça ! Je retourne le livre et l'ouvre à la première page. Je suis aussitôt scotchée et émue. Il y a une belle écriture au stylo à plume qui dit en français : "Pour toi, Thomas, depuis trois jours à Paris, je ne cesse de penser à toi, à nous ! Ce matin, je t'ai trouvé ce petit livre. Je pense qu'il sera sûrement utile pour t'aider à nous faire de très belles photos, à Blankenese et lors de nos futures voyages... Je t'aime très fort mon Amour ! Et c'est signé : Heike (Paris, le 24 juillet 2011). J'ai honte, j'ai tout lu... d'un trait sans réfléchir. C'est trop personnel, trop intime. Je me sens gênée d'avoir été indiscrète, sans le vouloir. En même temps, ces mots écrits de la main de Heike me font du bien, la sentir amoureuse me rend heureuse.
 
 
Je sais exactement ce que je dois trouver dans le livre de Florence At, et apprendre à le faire aujourd'hui même...     

J'ai posé le livre sur la table basse. J'avais besoin de me faire un petit plaisir pour me calmer et reprendre mes esprits. A la cuisine je m'offre un expresso et le bois très chaud, en me félicitant toute seule d'avoir persévéré dans mes recherches. Côté persévérance, ça je sais que je n'en manque pas vraiment. Je suis toujours capable de patience et même d'une belle insistance, quand quelque chose ne marche pas tout de suite comme je le veux. Mais aujourd'hui, c'est une trop belle leçon (à vivre et à retenir). Je me dis que d'avoir finalement trouvé ce livre après tous ces efforts, c'est une victoire voulue et donc bien méritée. Je remonte au troisième pour un petit séjour dans la salle de bain. J'ai besoin de me laver les mains et de m'arroser d'eau les bras et le visage. Propre et recoiffée, je récupère mes affaires et mon sac photo dans ma chambre. En descendant j'ai une pensée affectueuse pour Heike. Elle est géniale d'avoir offert ce livre à... Thomas. Je voudrais les embrasser tous les deux. Aussitôt Installée dans le canapé vert, j'attaque consciencieusement la lecture des premières pages (il y en a 208). Je sais exactement ce que je dois trouver dans ce livre, du moins je le crois très fort, Je dois pouvoir apprendre à faire certains trucs en photo, et ça dès aujourd'hui.
 

  
Copyright © 2011 Editions Pearson France. Le Livre de la photographe française Florence At, publié aux éditions Pearson en juin 2011. Zoom sur "La photo avec un compact" (always learning). © Textes et photographies de Florence At. (Tous droits réservés). A gauche, reproduction de la page IV de la table des matière - A droite, reproduction de la page VI de la table des matières. Livre broché, 208 pages. Format : 21 x 14,5 x 1,1 cm. 312 photographies, documents et illustrations. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème période). Autres documents (sources, crédits, © copyrights, selon mentions).
 
 

Florence At : "Ma meilleure photo...? C'est la prochaine !"

Dans la table des matières, il est indiqué dès la page IV, du livre : "Mode manuel" (voilà, c'est bien "ça" qui devrait me concerner au plus haut point...). Malgré mon excitation, je continue de lire attentivement les 181 titres et sous-titres, jusqu'à la fin du menu, à la page IX. Je veux me faire une idée de l'ensemble des sujets traités. Et à mon avis, au final je sais que beaucoup de thèmes vont intéresser "l'ignorante totale en photographie", que je suis. Ensuite en tournant la page suivante, je tombe sur la dédicace imprimée de l'auteur à ses parents, elle me trouble un peu... et me ravit à la fois : "A ma mère, Odile. (...)." Odile... ! comme Odile dLF !? Je me dis, tout de même, que c'est assez magique tout ça. Après la lecture du texte d'introduction, dans lequel j'ai un peu l'impression d'entendre en échos certains des mots de Véronique et de Frédéric, prononcés l'autre soir à l'Agence, la photographe conclut ainsi : "Ma meilleure photo...? C'est la prochaine !". Alors là, comme de mon côté je pense exactement la même chose, je me dis qu'avec le livre de cette Florence At, "prof de photo", et qui en plus a une mère qui s'appelle Odile, on devrait plutôt bien s'entendre...
 
 
Eurêka ! J'ai trouvé !... comme dirait Archimède

Page 8 : Mode manuel. "Le réglage du mode manuel est noté M. Vous devez régler le diaphragme et la vitesse pour exposer correctement votre image...". OK, ça je sais faire depuis hier déjà ! Et j'ai parfaitement respecté, au poil près, les indications données par la cellule du D3... Mais malgré tout, les ciels de mes photos sont beaucoup trop clairs, comme... délavés, par rapport  à ce que j'ai pourtant bien vu dans la réalité. Ce que j'ai vu... c'était des trouées de "beau ciel bleu" (bien franc), dans un ciel en moyenne plutôt gris. Pareil pour les nuages parfois pourtant bien "gris-noir" à l'œil, et devenus plutôt gris clair, et même presque sans nuances sur les photos ! Je passe à la page 9. Et je lis ça : "Une surexposition va vous permettre de révéler des détails dans les ombres : ce sera parfait pour corriger le contre-jour d'un portrait. Une sous-exposition densifiera un ciel trop clair ou un paysage trop lumineux." Et puis encore ça à la suite : "Quelques exemples de correction :  Paysage avec un ciel lumineux : - 1 diaphragme. Sujet sur de la glace (patinoire) : + 2 diaphragmes. Sujet en contre-jour important : + 2 diaphragmes. Je relis le tout une deuxième fois très concentrée... Je pose le livre sur la table et réfléchis à fond une bonne minute... Eurêka ! J'ai trouvé !... comme dirait Archimède (l'inventeur du coup de la  baignoire magique. Vous vous souvenez  : "Le principe d'Archimède").


Oui, j'ai trouvé, merci Florence...

Oui, j'ai trouvé, merci Florence At ! C'est ça "le truc", - 1 ou 2 diaphragmes ou + 1 ou 2 diaphragmes... pour "assombrir" ou "éclaicir" ce que la cellule de l'appareil indique. Donc il faut savoir "tricher", ne pas toujours suivre à la lettre (ou au chiffre), ce qu'analyse et dit le "cerveau" de l'appareil... Plus loin, à la page 17 de son livre, Florence écrit : "Attention ! ... surveillez toujours vos trois réglages : diaphragme, vitesse et sensibilité, car si nos yeux s'habituent à leur environnement, l'appareil reste un robot...". Génial, ça va exactement dans le sens de la réflexion que m'a faite Frédéric l'autre soir, pour les modes automatiques A, S et P : "... très souvent, il faut leur apporter des "corrections" (...). Il faut leur "baiser la gueule", comme on dit parfois ici. C'est-à-dire apprendre à jouer avec eux, au plus fin et au plus malin !"  Ndlr > "Le voyage improvisé", 1ère épisode, 7ème paragraphe : "Rode d'abord ta technique...". J'apprend donc que pour le mode M (Manuel), que j'ai scrupuleuseument respecté hier, c'est exactement la même chose, il faut donc aussi savoir lui "apporter des corrections, "des adaptations..." ! Je reste un long moment assise dans le canapé, les yeux au plafond, dans le vague. Songeuse et heureuse. Je me sens bien. Apaisée et un peu rassurée aussi quant à la qualité à venir de mes prochaines photos. Et je me dis et me répète deux fois de suite : "ça marche bien pour toi aujourd'hui, ça marche vraiment bien...". Et, sans le vouloir, je me suis endormie.


"Le principe d'Odile"

Bien plus tard, en sortant doucement de mes rêves de bonnes photos, je regarde ma montre... Il est déjà 3h de l'après-midi. Je pense qu'il serait temps me dépêcher un peut, et de manger un petit truc dans le frigo. Mais avant (... ayant bien transpiré depuis ce matin tout en haut de la bibliothèque de Heike, à jouer l'équilibriste sur le tabouret et l'échelle, pendant des heures), je ressens l'envie plus présente de m'accorder une bonne douche pour me sentir propre et bien me réveillée, comme pour une nouvelle journée... Hé non, désolé... "Mr. Archimède", tu ne m'auras pas, pour cette fois encore dans ton bain, sous le prétexte de : tester ensemble ton "fameux coup" de la baignoire magique. Le célèbre "principe d'Archimède" ! Eurêka ! J'ai trouvé ! (...). Depuis mes 16-17 ans en effet, certains de tes émules (étudiants pleins d'humour, et un peu pressés...), m'ont bien bassinée de temps en temps avec ça : "Tout corps plongé dans un fluide au repos subit une poussée verticale, dirigée de bas en haut, égale au poids du fluide déplacé". C'est ça, faites les savants et rêvez... d'expériences en baignoire. Moi, je préfère toujours et de loin, me retrouver (corps et bien), sous une bonne douche, selon mes goûts (... seule ou accompagnée, mais...). C'est le principe d'Odile :  "me réveiller sous une douche d'eau propre, plutôt que de m'endormir dans un bain d'eau sale".


 
 
 
Nikon D3 à la main
 

La vitrine de l'antiquaire : Chez Haus & Hof (sur Dockenhudener Strasse 8A), à Blankenese

A 16h10, je me retrouve enfin sac à dos sur les épaules, Nikon D3 à la main, et marchant d'un bon pas dans la Elbchaussee de Blankenese. Je constate aussi que le ciel est gris ! Un de ces gris-blanc, bien uniforme et sans nuances, qui en général ne laisse pas entrevoir d'amélioration rapide... Alors, je rejoins la Dockenhudener Strasse. Au n° 8A,  j'avais repéré la devanture d'un antiquaire, avec Heike (mais sous la pluie). Je me suis dit qu'aujourd'hui avec ce temps gris, au moins il n'y aurait pas trop de reflets sur les objets et de gouttes d'eau sur la vitrine. Comme je l'avais déjà remarqué en photographiant le ciel à travers le hublot de l'avion, il faut enlever le gros pare-soleil pour approcher l'objectif au plus près de la "vitre", ça évite déjà pas mal de reflets. J'avais remarqué aussi, qu'en touchant carrément le hublot (imparfaitement nette), avec le rebord de l'objectif, les petites salissures et griffures disparaissaient. Ici, avec l'antiquaire, j'ai bien "tourné autour" de mon cadrage, pour éviter pas mal de reflets, dont... le mien. En me déplaçant légèrement le long de la vitrine, pour trouver le meilleur angle possible, puis en faisant pivoter doucement l'objectif (calé contre la vitre), de quelques degrés, de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite etc. J'ai fini par trouver un bon angle. Le meilleur compromis entre : le moins de reflets possible et le moins mauvais cadrage de la scène à photographier... Tout ça m'a bien occupée 3-4 minutes.



Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 16h 31. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 640 ISO - 1/500 s - f5,6 - focale 60,0 mm.

Photo n° 186688 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Le 18 juillet 2012. Blankenese (Altona) Hambourg. Vitrine d'antiquaire, "maison de poupée", cuisine miniature ancienne. Chez Haus & Hof, Dockenhudener Strasse 8A à Blankenese. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé Odile de La Fouine" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).

 
 
La vitrine de l'antiquaire, suite...

J'ai fait mes réglages "manuels" en suivant parfaitement les indications de la cellule de l'appareil, et pris 3 photos l'une après l'autre (par sécurité). Ensuite, j'ai répété l'opération 3 photos en "sous-exposant" d'1/3 de diaphragme, puis de 2/3, et pour finir de 1 diaphragme. Total, 4 réglages différents pour 12 photos. Pour chacune des 12 photos, j'ai veillé à ce que tous les cadrages soient parfaitement identiques au tout premier (au mm près), en prenant des repères précis, à plusieurs endroits de la "scène". Ensuite j'ai refait toutes ces opérations... en sens inverse. A partir du même réglage que pour la toute première photo. Donc cette fois : surexposition de + 1/3 de diaphragme, j'ai encore pris 3 photos l'une après l'autre (toujours par sécurité). Ensuite, répétition de l'opération + 2/3, puis + 1 diaphragme. Total 3 réglages différents pour 9 photos. Soit un grand-total de 7 réglages différents pour 21 photos. Voilà... Ca, c'était pour la vue en "largeur" !  Ensuite (patiente), j'ai refait la totalité de tout ce que je viens de décrire pour un nouveau cadrage, mais en hauteur cette fois et en plus serré, sur l'objet principal qui m'avait attirée au départ vers cette vitrine. Un truc de fille évidemment. Une "cuisine miniature", peut-être la cuisine de poupée (ancienne) d'une petite fille gâtée... La boutique étant fermée, je n'ai pas pu obtenir de précisions particulières. Notes complémentaires : bien sûr, au fur et à mesure de mes 21 prises de vues, j'ai regardé les résultats obtenus sur l'écran de contrôle de l'appareil (par curiosité et pour vérifier si mes photos ressemblaient au moins à quelque chose de... potable). Mais pour autant, j'ai réalisé tout mon petit "programme d'étude" de sous-exposition et de surexposition sans dévier de mon projet et donc sans me laisser influencer par le rendu des photos sur l'écran. Véronique et Frédéric m'ont bien dit de ne pas me fier à 100% à l'écran, en ce qui concerne l'aspect des photos affichées : expositions et couleurs. Et qu'il faut apprendre à régler et à bien connaître le rendu de son écran de contrôle (question d'expérience et d'habitude d'utilisation). Plus tard de retour à Paris, j'ai trouvé ça sur internet, "Technique Photo : Mesure d'exposition", voir ICI
 
 
 
Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 16h 42. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 640 ISO - 1/500 s - f5,6 - focale 70,0 mm.
Photo n° 186689 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. "maison de poupée", cuisine miniature ancienne. Chez Haus & Hof, Dockenhudener Strasse 8A. Blankenese (Altona) Hambourg / Allemagne. Le 18 juillet 2012. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode). 
 


La presse magazine en Allemagne !
 
Le temps sur la région n'a pas l'air du tout de vouloir s'améliorer, bien au contraire. Après la vitrine de l'antiquaire Haus & Hof, je remonte donc directement vers la gare des trains (Bahnhof Blankenese), profitant de la grisaille du temps pour préparer ma balade de demain (jeudi 19 juillet) à Hambourg. Parcours (ligne S1), correspondance, horaires, billet AR.... pour une touriste ce n'est pas si simple d'emblée. J'en profite aussi pour visiter la librairie de la gare. Je suis un peu sidérée par sa surface et par le nombre, vraiment impressionnant, de magazines de toutes sortes qui y sont proposés à la vente.

 
Document © Prelios : Bahnhofsgebäude Blankenese, Hamburg - Architekten Gössler - Andere Fotos (représentation partielle). Bahnhof Buchhandlung, Blankenese (Maquette-plan de la gare et de la "presse-librairie" de Blankenese. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode). Autres documents (sources, crédits, © copyrights, selon mentions).
 

Pour une ville d'à peine plus de 13 000 habitants, le choix me semble plus important même que dans les librairies des gares de... Paris : Montparnasse, Saint-Lazare, Lyon ou Austerlitz. La quantité (et la variété des titres par thème, femme, homme, photo, sport, people, etc.) me paraît vraiment importante, sans parler des journaux... La presse allemande se porte donc peut-être bien mieux en Allemagne qu'en France. Peut-être que les journalistes spécialisés (comme Heike), et aussi les photographes de presse et les auteurs photographes indépendants, peuvent vivre beaucoup mieux ici de leur travail qu'en France... en ce moment (où presque tout le monde se plaint). J'aimerais bien prendre le temps d'étudier la question ! A mon retour, j'essaierai d'en parler avec Véronique. Voir ICI. et ICI.
 
 
"Treppenviertel Blankenese" à des années lumières de l'agitation de la grande ville de Hambourg

Pour l'instant, le ciel gris se moque bien de moi et de mes photos... (hier soir, j'ai encore oublié de prier, à genoux, la météo du coin). A cause d'elle, privée de projet immédiat, je redescends de la gare au hasard des rues. Sur le trottoir de droite de la Blankeneser Bahnhofstrasse, au N°46,  j'avise la terrasse sympa d'un café (juste à côté d'un fleuriste), et je m'accorde une pose (et deux cafés d'affilée, 1,90 € x 2 = 3,80 €). Je vérifie tranquillement mes photos de la vitrine Haus & Hof, sur l'écran du D3. En face de moi, se dresse la grande église de Blankenese, en brique rouge (sur Mühlenberger Weg). Vue de ma place, on dirait une ancienne fusée spatiale, toujours en attente du beau temps pour décoller. Si elle n'est pas encore partie, au prochain... ciel bleu, je reviendrai la photographier :) Les photos de la vitrine de l'antiquaire m'ont l'air bien. Je ne regrette pas de leur avoir consacré un grand moment (en photo, être patiente et insistante comme moi, ça doit aider). Mais je verrai bien mieux le résultat de mes différents réglages ce soir, sur l'écran du 27 pouces de Heike. Je quitte la terrasse avec mon Nikon à la main, en descendant toujours Blankeneser Bahnhofstrasse. A droite, je prends la Hauptstrasse, pour aller toujours plus bas, vers l'ancien village de pêcheurs dont m'a parlé Heike. En résumé, m'a-t-elle expliqué : "... c'est un quartier très prisé du fait de sa vue magnifique sur l'Elbe et de son style très particulier. Construit au fil du temps sur les coteaux de l'Elbe, il est sillonné dans tous les sens par des escaliers et la plupart des maisons et villas sont vraiment adorables. Beaucoup de toits de chaume et des décorations genre marin. Des jardins fleuris en terrasse, amoureusement décorés et entretenus par chacun. L'esprit marin y est toujours vivant dans un village historiquement très lié à l'Elbe. Ce quartier étonnant aux ruelles sinueuses et aux nombreux escaliers abrupts est aussi connu sous le nom de Treppenviertel, quartier des escaliers. La circulation automobile y est totalement impossible et proscrite, et on est ici à des années lumières de l'agitation de la grande ville de Hambourg (...)."
 
 

Photo réalisée le 21 août 2012 à 20h 04. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/200 s - f8,0 - focale 70,0 mm.

Photo © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Photo "souvenir" (réalisée après mon retour en France). La note "Rechnung" et le napperon en papier , proviennent bien du café de la Bahnhofstrasse 46, de Blankenese (18 juillet 2012). Le reste des objets participe d'une "reconstitution" photographique, réalisée pour le plaisir de photographier une "Nature morte", en mode... M manuel. Et à défaut d'un véritable expresso, le café noir maison (un arabica) à fait l'affaire. Désolé pour les puristes et accros, comme moi du véritable expresso italien, mais ma cuisine perso ne dispose pas encore d'une Europiccola ou d'une Stradivari de "La Pavoni", comme chez Eike ;)

"Le 18 juillet 2012. "Blankeneser Bahnhofstrasse 46, Blankenese. j'avise la terrasse sympa d'un café (La Casa del Gelato), juste à côté d'un fleuriste et je m'accorde une pose (et deux cafés d'affilée, 1,90 € x 2 = 3,80 €)." // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).


 
 
Je suis "déçue" pour les photos. Le temps est trop moche, tout est trop sombre, les couleurs sont éteintes, tout est gris
 
Sur le trottoir de gauche, je quitte Blankeneser Hauptstrasse pour rejoindre et attaquer la descente des longs et sinueux escaliers de Strandtreppe (c'est une première pour moi). Je descends lentement, regardant partout à la fois, c'est vraiment spécial, calme et très beau. Pour les maisons et jardins : "adorables", est vraiment le mot juste. J'observe tout avec attention mais je suis déçue pour les photos. Le temps est trop moche, tout est trop sombre, les couleurs sont éteintes, tout est gris. Je n'arrive pas à me décider à faire des photos de m... malgré le charme évident des lieux. Dommage, si je peux je reviendrai ! Alors, finalement je profite de la visite pour moi toute seule, sans faire aucune photo. Arrivée tout en bas, sur la rive de l'Elbe, je me retourne et contemple longuement l'ensemble du village. Ça doit être franchement magnifique sous le soleil ! Dommage. Je m'assois sur un banc face au fleuve. Les eaux sont grises, au loin la rive opposée est à trois kilomètres, dit-on. Je change de place pour regarder à nouveau vers les coteaux. La façade de la villa du Strandhotel Blankenese (Strandweg 13), est magnifique dans sa robe toute blanche style Art nouveau (1902). Devant moi, des enfants jouent ici et là. Il y a pas mal de touristes et de cyclistes qui se baladent. Certains s'engagent sur Strandweg, le petit chemin côtier qui longe l'Elbe, le long de Baurs Parc et Hirschpark vers la petite ville voisine de Nienstedten. En continuant plus loin, c'est Hambourg, St. Pauli Fischmarkt, St. Pauli Hafenstrasse, Landungsbrücken (non loin de la Reeperbahn), puis  le port de Hambourg et le centre ville historique. Demain, j'irai me balader dans le centre, à partir de la station de Landungsbrücken. Je vais essayer de voir un maximum de choses. Sur mon plan de ville, j'ai déjà tracé un semblant de parcours touristique, mais je ne connais presque rien de Hambourg. Dommage que Heike ne soit pas ici avec moi. Le temps m'apparaît être dans ce coin du nord, comme de plus en plus imprévisible et capricieux. Alors que je farniente sur mon banc, dos au fleuve... Le ciel s'est peu à peu éclairci, et maintenant, même du bleu ose apparaître ici et là ! Vraiment étrange... Cinq minutes plus tard, c'est le soleil qui revient en douce (probablement pour se moquer du monde, pendant... dix minutes). Il est presque 18h 30, je me dis que si cela ne dure pas, j'aurai au moins fait une photo "ensoleillée" dans la journée. Je règle le D3 à la va-vite, et photographie un groupe de maisons, sans réfléchir davantage. Un peu comme ces chasseurs qui, en fin de journée, flinguent tout ce qui bouge, histoire de ne pas rentrer bredouilles et vexés. Aussitôt, je m'en veux un peu de ma précipitation. Mais bon, je me console vite toute seule. Il faut bien apprendre et réapprendre sans cesse, à ne pas être trop... idiote.
 
 

Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 18h 30. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/1250 s - f4.5 - focale 70,0 mm.

Photo n° 186690 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Le 18 juillet 2012. Treppenviertel (Quartier des escaliers), Blankenese. A flanc de coteau, vu depuis Strandweg, nature verdoyante, belles maisons et villas, au bord de l'Elbe. // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).

 
 
 
Idiote, pas toujours... mais pour la photo ci-dessus, certainement !

Idiote, pas toujours... mais pour la photo ci-dessus, certainement ! Bien plus tard, à Paris, je me rendrai compte, que mon réglage, c'était n'importe quoi. 1250ème de seconde pour des maisons qui ne bougent pas... trop vite (...). "C'est vraiment beaucoup, ce ne sont pas des avions de chasse qui décollent sous ton nez", me dira Frédéric ! J'aurais mieux fait de faire (par exemple) :  1/400 s - f8, la profondeur de champ aurait été meilleure, et une vitesse de 400 s largement suffisante, "au cas où tu ne serait pas encore atteinte de tremblote aiguë à ton âge", dixit le même et souriant Frédéric. Pour l'instant, ici, n'ayant  plus aucune confiance dans le soleil hambourgeois, inconstant et farceur, je décide de ne pas remonter le coteau, mais de suivre Strandweg jusqu'à l'usine Airbus. Je remonterai ensuite par Mühlenberg (entre Baurs Parc et Hirschpark), pour rejoindre la Elbchaussee.
 
 
 
A gauche : Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 19h 09. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/400 s - f4.5 - focale 70,0 mm. A droite : A droite : Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 19h 38. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/80 s - f4,5 - focale 29,0 mm.

Photo n° 186696 (gauche) © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Le 18 juillet 2012. Blankenese. L'Elbe est navigable pour les porte-conteneurs de très fort tonnage, ici le CMA CGM Bellini (longueur - largeur : 277 m x 40 m. Tonnage : 73235 t. Drapeau des Bahamas). - Photo n° 186691
(droite) © RdS / OdLF. Le 18 juillet 2012. Blankenese, Long mur de pierre et belle balustrade en fer forgé, le long de la promenade, Baurs Park-Hirschpark (sur Strandweg en bordure de l'Elbe). // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).

 
 
 
Pas le genre de bateau à faire rêver de croisière amoureuse...

La balade tout au long de Strandweg est très agréable (même par temps gris), sauf pour mes photos... Sportifs à l'entraînement, familles à pied, cyclistes en couple ou par petits groupes, tous me dépassent sans se presser. Moi, je flâne entre un très vieux mur de pierre et sa balustrade de fer forgé, qui s'allonge à perte de vue à ma gauche, avec l'Elbe à ma droite qui roule ses vaguelettes à quelques mètres de là. Au large, un kolossal porte-conteneurs chargé comme une bourrique géante remonte vers le port de Hambourg... Pas le genre de bateau à faire rêver de croisière amoureuse... Par contre, réaliser un reportage photo à bord, lors d'une longue traversée, ça devrait être intéressant (à la condition "minimum", de savoir faire de très bonnes photos).
 
 

Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 19h 16. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/125 s - f4.5 - focale 27,0 mm.

Photo n° 186697 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Le 18 juillet 2012. Blankenese, Maison de brique rouge au toit de chaume (sur Mühlenberg). // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" Odile de La Fouine" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).
 
 
 
Des maisons de cartes postales... sous un ciel blanc :(

Par Mühlenberg (petite route sympa), qui sert de frontière entre Blankenese et Nienstedten, on remonte la berge de l'Elbe sur quelques centaines de mètres, jusqu'à Elbchaussee. Le soleil ayant de nouveau déserté son job principal de la journée (offrir de belles lumières à mon Nikon D3), je photographie tout de même quelques jolies maisons. Mais avec la certitude que ce n'est pas avec ces "clichés-là", que l'office du tourisme de Blankenese et Hambourg, réalisera ses prochaines cartes postales publicitaires. Toutefois, rien de grave pour l'instant (...). Je suis ici pour apprendre à faire des photos : bien cadrées, bien exposées et bien nettes. Et ça me plairait beaucoup d'arriver à réussir quelque chose de potable (avec ou sans soleil), avant de rentrer à Paris. Je me rends compte alors, mais un peu tard, que tout à l'heure, j'ai tout simplement oublié de photographier la belle façade blanche, Art nouveau, du Strandhotel...  
 
 

Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 19h 19. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/160 s - f4.5 - focale 31,0 mm.

Photo n° 186698 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Le 18 juillet 2012. Blankenese. Maison de brique rouge au toit de chaume (sur Mühlenberg). // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).


 
 

Photo réalisée le 18 juillet 2012 à 19h 21. Nikon D3, objectif Nikkor, zoom 24-70 mm f2.8. Réglage manuel : 200 ISO - 1/100 s - f4.5 - focale 24,0 mm.

Photo n° 186699 © Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / OdLF. Le 18 juillet 2012. Blankenese. Maison de brique rouge au toit de chaume (sur Mühlenberg). // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne (Photos Regards du Sport-Vandystadt Blankenese Hambourg)  - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode).

 

 
Demain, c'est Hambourg. Avant ça, il me reste encore une belle soirée de... travail

J'ai rejoint la Elbchaussee, il ne me reste plus qu'à rentrer, c'est tout droit. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde depuis ce matin. Et je me rends compte de façon évidente que la photographie, c'est d'abord et avant toute chose, une question de lumière(s). Et si possible de bonnes lumières. Sans belles lumières, moins de magie(s) ! Je rentre heureuse de mes expériences de la journée, même si ma moisson de photos me semble maigre (en quantité et probablement en qualité). J'ai le sentiment d'avoir appris pas mal de choses, qui me seront bientôt utiles. Je commence aussi à bien m'habituer au portage du matériel. Le D3 est certes lourd, avec ses 2,460 kg, mais ma façon de le porter et de le manipuler est moins crispée, plus souple. J'ai un peu mal partout, dos, cou, bras, poignets, mains et jusqu'aux bouts des doigts... mais ça va, c'est mieux qu'hier ! Il est 20h pile, et la maison est  déjà bien refermée derrière moi, comme le souhaite Heike. Demain, c'est Hambourg. Avant ça, il me reste encore une belle soirée de travail. Douche, bouffe (plus vaisselle en retard à faire), ordi-photos, carnet de notes... Et j'espère aussi, un bon moment de lecture avec le livre de Florence At, puis avec celui des photographies sur Hambourg, et peut-être pour finir, si je ne m'endors pas avant, je me plongerai par pur plaisir et curiosité dans l'un des... "ouvrages d'art" du Grand-Père. Ma récompense de la journée ;o)


 
 
 
Demain... Hambourg
 
 

(Document Image Satellite © Google). L'Elbe, Hambourg et son environnement régional. A l'ouest, à la gauche du port de Hambourg sur l'Elbe, le village de Blankenese (Altona). // © Chronique OdLF / Gérard Vandystadt éditeur 2012. Auteur textes et photos OdLF / Agence Regards du Sport-Vandystadt.com / "Le voyage improvisé" - Balades photographiques à Blankenese (Altona) Hambourg, Allemagne - 15-22 juillet 2012 (Chronique n° 2 / 4ème épisode). Autres documents (sources, crédits, © copyrights, selon mentions).
 
 
 
 
Chronique (n° 2 / 4ème épisode) "Le voyage improvisé". Textes et 61 photos OdLF © Gérard Vandystadt éditeur août 2012 / Agence Regards du Sport
 

 
A suivre...
 
Le voyage improvisé / 5ème épisode
 
 
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