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ZOOM

Édition spéciale
SPORT THE BEST OF VANDYSTADT

Zoom, Le Magazine International de l'Image
n° 142 - Spécial Sport VANDYSTADT

Photographies de l'Agence de Presse Vandystadt Sports Photos (Paris-France) et Allsport-Vandystadt International.

Rédaction :
Altamon Baker, Jacques Clayssen, Eliane Faure, Hervé Le Goff et 135 photographies Vandystadt Sports Photos par 42 photographes.

Réf. n° 54 - Prix Collector's 2011 : 40 € TTC

© SARL ZAO
Directeur de la publication.
Rédacteur en chef : Joël Laroche
© 1988 by Zao
H 32,5 cm x L 24 cm
108 pages - Reliure dos carré cousu

Photos reproductions du magazine :
© Alexandre Vandystadt et Christian Petit

    
 

ZOOM, Le Magazine International de l'Image n° 142, édition spéciale "SPORT THE BEST OF VANDYSTADT", 135 photographies et 42 photographes de l'Agence de Presse Vandystadt Sports Photos (Paris-France) :

© Gérard Vandystadt (20 photos), Vincent Kovaks (9), Yann Arthus-Bertrand (6), Bernard Asset (6), Tony Duffy (6), Jean-Marc Loubat (5), Christian Petit (5), Hubi (3), Philippe Jacquet (3), Bob Martin (3), Mike Powell (3), Emmanuel Zurini (3), Jean-Marc Barey (2), Philippe Caron (2), Sylvain Cazenave (2), YG (2), Jean-Pierre Lenfant (2), Gérard Planchenault (2), Steve Powell (3), Adam Stoltman (2), Patrick Behar (1), Jean-Pierre Boulmé (1), Simon Brutty (1), David Cannon (1), Vince Cavataio (1), Sylvie Chappaz (1), Russel Cheyne (1), Cirotteau / Lambolez (1), TD (1), Robert Dibue (1), Bernard Giani (1), Didier Givois (1), Caroline Jauffret (1), Trevor Jones (1), SK (1), Martin King (1), Christopher Lauber (1), Robert Little (1), Felix Oppenheim (1), Guy Sauvage (1), Steve Sutton (1), avec les photos du pool des photographes et des archives : Agence Vandystadt Sports Photos (Paris-France) et Vandystadt-Allsport-  International (GB et USA), (6).

Toutes les photos de ZOOM, Spécial : "SPORT THE BEST OF VANDYSTADT" ont été choisies par les deux rédactions : Zoom et Vandystadt à Paris, pour les éditions française (n° 142), américaine (n° 35) et espagnole (n° 85).


Photo Pool, les six photographes, Agences Vandystadt-Allsport, lors de la XIIIème Coupe du Monde de football, FIFA, au Mexique, Mexico City, 1986. Gérard Vandystadt, David Cannon, Jean-Marc Barey, Michael King, Billy Stickland, David Leah, devant le Stade Azteca (El Estadio Azteca) Mexico.

Les textes de ZOOM n° 142 édition spéciale "SPORT THE BEST OF VANDYSTADT", sont de :

© Altamon Baker, Jacques Clayssen, Eliane Faure, Hervé Le Goff / Zoom.

Les 53 Champions et Championnes de "ZOOM, le Magazine International de l'Image" n° 142, édition spéciale "SPORT THE BEST OF VANDYSTADT", par ordre d'apparition dans le magazine :

Michele Alboreto, Michel Platini, Tony Campbell, Valerie Brisco-Hooks et Florence Griffith, Katarina Witt, Enrico Vidoli, Yannick Noah, Guillermo Vilas, Guillermo Pérez-Roldan, Emilio Sanchez, Greg Foster, Daley Thompson, Carl Lewis et Calvin Smith, Larry Rippenkroeger, Mike Eskimo, Patrice Martin, Kevin Billy, Stéphane Caron, Vitali Melnik et Dmitri Alexeev, Maria Birkner, Alberto Tomba, Alain Prost, Gilles Villeneuve, Ayrton Senna, Derek Daly, Brian Henton, Andrea de Cesaris, Roger Vachon, Larry Holmes, Mike Tyson, Tony Sibson, Paco Ojeda, Lawrence Taylor, Ozzie Smith, James Worthy, Andre Agassi, Joanna Winter, Boris Boor, Didier Pironi, Jean-Pierre Rives, Ingrid Berghmans, Stéphane Caristan, Jean-Claude Chemarin, J.P. Houbart, Ben Johnson, Henri Leconte, Jimmy Connors, Gea Johnson, Gabriela Sabatini, Denise Parker. (ndlr 2010, plus quelques belles et trop fugitives apparitions...).

 
Photo Christian Petit, Katarina Witt, Trophée Lalique, POPB Paris-Bercy, 1987. - Photo Gérard Vandystadt, Open de Monte-Carlo - Monaco, en 1985.


Les textes de ZOOM n° 142 :

LES UNES & LES AUTRES

par Eliane Faure


Stigmate : "Il y a dix ans, les photographes de sport étaient les "laveurs de carreaux" de la profession. Nous avons démontré que l'image de sport pouvait avoir du caractère tout simplement en faisant de la photo - et d'abord de la photo - avec du sport". Depuis la création de son agence, c'est ainsi que Gérard Vandystadt œuvre pour imposer son label. L'empreinte particulière de l'image de sport made in Vandystadt. Credo : "Nous recherchons le graphisme, comme sur la Une de "Dynasteurs" ; juste une ombre mais d'un très grand symbolisme. Nous insistons sur le décalage par rapport à l'événement sportif, la performance, ou le résultat. Nous aimons l'originalité du cadrage : avec une bonne lumière sur les jambes et les chaussures d'un athlète au moment où il s'élance, on peut faire une belle photo très représentative du sport".


A gauche : photographes de l'Agence Vandystadt Sports Photos et Allsport-Vandystadt / FR-GB-USA, Gérard Vandystadt, Bob Martin, Jean-Marc Loubat, David Cannon, Sylvie Chappaz, Steve Powell, Yann Arthus-Bertrand, Didier Givois, Bernard Asset, YG, Christian Petit, Tony Duffy, en 1988. - A droite : sélection de couvertures magazines, avec les photos de l'Agence Vandystadt Sports Photos. PM, photo Bernard Asset (Michele Alboreto). Les Nouvelles Littéraires, photo Robert Little (Tony Campbell). L'Express, photo Steve Powell (Brisco-Hooks et Florence Griffith). Time, photo Christian Petit (Katarina Witt). Bravo Ski, photo Jean-Marc Loubat (Kilomètre Lancé). GEO, photo Christian Petit (Robby Naish). Dynasteurs, photo Gérard Vandystadt (Open de Monte-Carlo).


"Il y a aussi des sportifs que nous aimons et que nous essayons de rendre encore plus beaux. C'est affectif. Exemple j'adore la patineuse Katarina Witt : qu'elle fasse la Une de "Time" avec notre photo a été une double consécration. Ce que j'aime dans mon domaine c'est un, le mouvement, deux, les couleurs, trois, l'émotion. Tout y est". Le pari de la diffusion dans des magazines plutôt boudeurs de sport est aussi une des compétitions préférées du fair-play Monsieur V. : "A partir du moment où on mange, où on a de quoi vivre, le travail qu'on fait reste un grand jeu. Et il y a un défi ludique tout à fait passionnant qui consiste à chasser les couvertures des magazines les plus inattendus, titres prestigieux ou journaux spécialisés, peu importe. Chez nous cela va des "Mots Croisés" aux revues médicales et bien sûr, aux magazines étrangers. La première fois que j'ai fait la "couv" de "Mickey", j'étais vraiment ravi ! De même lorsque nous avons décroché la Une de GEO : ce magazine superbe, qui traite rarement du sport, a privilégié une de nos images. Aubaine historique ! Depuis quelque temps, je traque la Une de "Stern". Nous l'aurons un jour, c'est sûr...".

© Eliane Faure  / ZOOM - Le Magazine International de l'Image (juillet 1988 n° 142).


Photo Robert Little, Tony Cambell, vainqueur du 110m haies de la 4ème Coupe du Monde des Nations d'athlétisme, à Camberra - Australie, 1985.


La terre - L'eau - Espaces ouverts - La glace - Le feu - Le sang - Espaces couverts...

par Altamon Baker


"Le sport fait des cardiaques, des ignares et des brutes", la phrase est de Maurice Barrès et je l'ai fait encadrer, sur un mur de mon bureau. C'est vous dire que l'idée de rencontrer Vandystadt qui est à la photographie sportive ce qu'Eclair est à la fermeture à glissière... En plus, j'avais lu les papiers des confrères. Le genre article écono-branché, "jeune chef d'entreprise chic et dynamique.". "De la moëlle, grande gueule," façon "Moi je". Exemple : "je peux prendre n'importe quel photographe et en faire quelqu'un de connu en deux ans" ou "Vandystadt, un ordinateur doué de sens artistique". Tout ce que j'aime. Pour couronner le tout, l'ordinateur doué de sens artistique m'avait posé deux lapins. Alors quand je me suis pointé à l'Agence, 61-63 rue des Entrepreneurs, j'étais plutôt remonté ; pas dans un bon jour.

J'entre. Un jeune gars me reçoit. "Vandystadt ? Bougez pas, je vais voir s'il est là. De la part de qui ?" -Baker, Altamon, je réponds. -"tendez... ". Il entre dans un bureau vitré où se tenait Vandystadt. Il causait dans le téléphone. Il ne lève même pas les yeux. Le jeune gars ressort, pas un mot. Je me suis dit comme ça que si Vandystadt ne sortait pas de son aquarium dans les cinq minutes, pour dérouler le tapis rouge spécial Grande Presse et faire péter les bouchons de champagne entouré de secrétaires nubiles lançant des pétales de roses sous les pas du grand journaliste de ZOOM, ça allait se terminer par une altercation grand-siècle.


Photo Pool / Agence Vandystadt Sports Photos, les photographes de presse Sylvie Chappaz et Gérard Vandystadt, au Critérium de la Première Neige, à Val d'Isère, en 1985.


C'est à ce moment-là qu'il est sorti. Un grand gars, cinq pieds six pouces aurait dit Carter Brown, le cheveux gris des gens qui dorment quand ils s'évanouissent, le sourire gentil du vrai dur et la voix douce des gars qui n'ont pas besoin de crier pour se faire entendre. -Vous voulez un café ? Autant pour le champagne... On s'est installé dans son bureau. Il a dû sentir que j'étais de mauvais poil, alors pour me punir, il a fait sortir la jeune fille belle comme le jour qui téléphonait à côté de lui (*). Et on a commencé à parler.

Je peux vous dire tout de suite que les confrères ont tout faux. Vandystadt n'a absolument rien d'un ordinateur doué de sens artistique. C'est un seigneur, un vrai. Un type lumineux et gentil. Un grand pro, un authentique patron. Un de ces gars un peu dingues qui vivent pour leur seule passion. Qui ne travaillent pas pour vivre mais qui vivent pour travailler. En plus Vandystadt n'est pas un photographe sportif. C'est un photographe qui travaille sur fond de sport. Quand il shoote Katarina Witt, ce n'est pas une sportive qu'il voit, c'est la beauté, la grâce, l'élégance, la sensualité nitro-glycérinesque, montées sur des patins à glace. Katarina serait marchande de fleurs, Vandystadt ferait des reportages sur les petits métiers de Paris. "Si je devais faire un simple compte-rendu photographique de l'événement sportif, je ne ferais pas de photo. Ça ne m'intéresserait absolument pas. C'est du rapport de gendarmerie photographique. Je me suis intéressé au sport parce que le sport est un support fabuleux pour faire de la création. Autrement j'aurais pu faire de la mode, du grand reportage, du portrait. J'ai choisi le sport parce que c'est là que je suis le plus heureux et que les gens avec qui je travaille se sentent le mieux." (*Véronique Planchais).


Photos Yann Arthus-Bertrand, Vilas 1986, Pérez Roldan 1987, Roland-Garros, - Photo Gérard Vandystadt, Emilio Sanchez à Roland-Garros, 1988.


Là j'ai senti que Vandystadt avait plein de choses à dire. Qu'il avait compris un des secrets les mieux gardés de la photo : ça fonctionne dans deux sens. Dans le sens vertical, elle exprime quelque chose : une émotion, une ambiance, une sensation, une impression; dans le sens horizontal, elle montre quelque chose : le sport, la guerre, la nature, etc... On peut aussi bien exprimer l'amour par une photo de guerre que par une photo de sport. On peut aussi bien faire rire avec un portrait d'enfant qu'avec un paysage (Doisneau) "c'est bien joli d'être artiste et au départ c'est ce qui est intéressant. Chez moi, c'est d'abord la passion de la peinture qui s'est manifestée. Mais j'étais trop jeune, trop malhabile. Puis j'ai attrapé le virus du journalisme, ça m'a amené à la photo de presse. Et si j'ai choisi le sport c'est parce qu'il y avait tout à faire.

-Il y a eu de grands photographes de sport mais rien de systématique n'avait jamais été entrepris. A l'époque personne ne semblait avoir compris ce qui était en train de se passer. La passion du sport qui naissait partout, la découverte de l'univers esthétique fabuleux que génère le sport. Personne ne voulait traiter ça autrement que par des portraits de champions et des photos cent mille fois faites et refaites; j'ai donc décidé de créer ma propre structure. Parce que si l'on veut 5% de plaisir, il faut 95% de travail pour rendre ce plaisir accessible."


Photo Gérard Vandystadt, l'Américain Greg Foster, chute dans le 110m haies du Meeting d'athlétisme de Rome - Italie, en 1985.


Ça c'est le discours du manager. A la première lecture, on voit bien ce que ça veut dire : 5% de plaisir (la photo, le reportage, les déplacements, l'ambiance des grandes compétitions, de la chaude camaraderie de la presse (Aaaaaagh), 95% de travail (l'investissement, la gestion, la comptabilité, la direction du personnel, les traites, les salaires, l'URSSAF). A la deuxième lecture, quand on commence à connaître Vandystadt, on comprend qu'on n'a rien compris : il aime au moins autant diriger cette boîte qu'il a créée de ses mains, tout seul, avec son fric, son flair, sa sueur, ses nuits blanches, ses cartouches de gitanes, ses gobelets de café, ses engueulades avec des cons qui croient qu'un patron c'est un esclavagiste avec un permis spécial vendu très cher dans les ANPE, ses déceptions, ses ambitions, ses catégories à réviser en permanence (le cœur est à gauche, le fric est à droite. Un patron c'est du fric, un photographe c'est du cœur, un patron photographe, c'est quoi au juste ?).

Et puis il y a la photo. Le produit photographique qui est quand même l'essentiel dans tout ça. On sent bien que Vandystadt aime ça comme un sanglier aime les truffes. Son plaisir, c'est de fourrer son nez sur une planche contact, de renifler, de chercher la truffe au milieu des mottes de terre. Deux millions de clichés dont quarante mille exceptionnels. C'est lui qui les a sélectionnés tout seul, il ne fait confiance à personne d'autre pour ça. Il ne croit qu'en lui pour découvrir le cliché idéal : angle de prise de vue, expression du sujet, qualité technique, choc des couleurs et des lignes, cadrage. Comment ça marche ? Il n'en sait rien au fond. Avez-vous déjà essayé d'expliquer ce qui fait la différence entre le parfum d'un bon cognac et l'odeur d'une lampée d'alcool à brûler ?

 
Photos Gérard Vandystadt, Daley Thompson, décathlon, Championnats d'Europe à Stuttgart, en 1986 et Championnats du Monde, à Rome, en 1987.


- Le pif, peut-être. Comment expliquer autrement que, simplement en regardant une photo, Vandystadt sait s'il faut la garder ou la larguer et s'il faut en faire dix ou cent duplis. Comment expliquer que, pratiquement, il ne se trompe jamais ? C'est d'ailleurs curieux à quel point cet aspect du métier est méconnu. On croit souvent que la question du nombre de duplis est secondaire. Que tout ça c'est de la petite cuisine sans intérêt. On ne pense pas qu'une erreur dans ce domaine répétée cent fois dans l'année, ce sont des millions qui s'envolent. C'est la survie même de l'entreprise qui est mise en cause. Au prix où est la pelloche, on peut considérer que le moteur a fait plus de mal à la comptabilité des agences que la totalité des lois sociales sur la protection des pigistes de presse.

- Le côté pratique est hyper important. "Si je me trompe, je ne peux plus acheter de matériel, de pellicule, je ne peux plus payer le labo, je ne peux plus envoyer les gars en voyage". Ce boulot c'est comme le trapèze volant : on ne se trompe jamais une deuxième fois. Et pour tout arranger, le bonhomme choisit son travail, figurez-vous. On pourrait penser qu'une agence de photo comme Vandystadt paie ses fantaisies esthétiques en faisant du tout venant. Que pour le plaisir d'un reportage magnifique et invendable sur un sport inconnu, on va être obligé de se taper un trombinoscope des sélectionnés français aux J.O. qu'on pourra vendre à la presse de province. Pas du tout !


Photo Gérard Vandystadt, portrait d'un pilote de moto-cross (inconnu), à Orly - France, en 1972. - Photo Felix Oppenheim, cylisme, BMX.


- Je choisis ce que je veux faire, et j'essaie de l'imposer. Il y a des choses que je ne fais pas. Si on me demande de faire les stickers publicitaires sur les bagnoles du Paris-Dakar, ça ne m'intéresse pas. Je travaille à 100% sur ce que je veux faire. Je ne prends pas les commandes qui m'emmerdent parce que je sais que ça serait mal fait. Au fond, le secret de Vandystadt, c'est qu'il aime le beau. Ça doit être son côté peintre rentré. On a l'impression que toute sa vie, toute son agence n'existe que pour lui permettre de regarder du beau, de choisir du beau. C'est un drogué en somme. Un drogué heureux qui aurait construit sa maison au milieu d'un champ de hasch.

C'est cette exigence du beau qui donne une qualité technique fabuleuse aux photos qui sortent de l'agence. En ce sens, Vandystadt a vraiment révolutionné la photo de presse sportive. Et peut-être même la photo de presse en général. Plus personne, jamais, ne pourra montrer un champion cycliste comme on le faisait il y a dix ans, à la une des quotidiens, sur fond de baraque foraine, en train de vider une bouteille de n'importe quoi pendant qu'en arrière-plan, un merdeux en casquette publicitaire fait des grimaces pour dire bonjour à sa grand mère qui est abonnée.

- La perfection technique, c'est vraiment le minimum qu'on puisse exiger d'un photographe, je ne demande jamais rien que je ne sois capable de faire. L'autre jour, un gars m'a fait un vrai compliment, il m'a dit : 'toi quand tu pars sur un coup, on est sûr que tu rapporteras quelque chose. Tu es fiable. "Certains préfèreraient sans doute qu'on leur dise : "Tu es génial". Moi j'aime bien qu'on me trouve fiable. C'est la moindre des choses. C'est pour la même raison que je ne demande jamais à un employé de l'Agence de bosser une nuit entière sans rester avec lui. C'est une affaire de courtoisie et de dignité".


Photos Sylvie Chappaz, canoë-kayak, 1987. Christian Petit, speedsail, 1987. Christophe Laubert, jet-ski, 1987. Sylvain Cazenave, Planche à voile à Hawaii.


La question qui se pose devant le travail de Vandystadt, c'est de savoir s'il n'a pas créé lui-même l'univers qu'il montre, si le sport ne s'est pas mis à être photogénique justement parce qu'il savait qu'on le photographiait. - De tout temps le sport a été beau. Les mouvements, le décor, la lumière, tout cela n'a pas changé. Ce qui a changé, c'est que les sportifs ont commencé à prendre conscience que la beauté devait faire partie de leur univers mental. Au début, on n'y pensait pas. Un coureur se foutait de savoir que son slip dépassait de son flottant. Un skipper n'imaginait pas qu'une voile puisse être autrement que blanche. Et puis, petit à petit, les choses ont changé. On a cherché ce qui était beau. On l'a privilégié. Les sportifs s'en sont aperçus et ils ont suivi. Maintenant il y a même parfois une recherche exagérée - on voit des skieurs avec des casques extravagants qui sont au fond plus destinés à améliorer le look que les performances. Mais qui s'en plaindrait ? Du coup, la photo, à son tour, a changé.

- Ça me flatte et ça m'énerve à la fois de voir des photographes qui ne sont pas de chez nous, travailler comme nous travaillons. Ça me flatte parce que je sais que c'est nous qui avons inventé cette façon de voir et ça m'énerve parce que finalement ça risque de banaliser notre travail. A moins que ça nous oblige à nous surpasser toujours... ce que j'adore !

© Altamon Baker / ZOOM - Le Magazine International de l'Image (juillet 1988 n° 142).


Photo Gérard Vandystadt, vue d'hélicoptère, triathlon "ironman", à Nice - France en 1985.


Press book

(Informations extraites du Press Book personnel de Gérard Vandystadt "ZOOM, Le Magazine International de l'Image n° 142", édition spéciale SPORT THE BEST OF VANDYSTADT. Liste non exhaustive 1988 > 2010).

Extraits de presse, ayant fait suite à la parution de ZOOM, Le Magazine International de l'image n° 142, édition spéciale SPORT THE BEST OF VANDYSTADT.

- "ZOOM n° 142 : Le sport selon Vandystadt...  Nombreux sont les amateurs qu'attire la photographie sportive. Nombreux sont aussi les professionnels qui en ont fait leur spécialité. Il est vrai que dans la photographie, c'est presque une discipline particulière qui exige du photographe d'être plus qu'un bon photographe. Il doit bien connaître le sport qu'il photographie pour être capable d'anticiper les phases décisives de son déroulement. Ce doit être aussi un spécialiste de la longue focale (angle de vue très restreint) et qui doit savoir saisir le centième de seconde décisif.

Une agence parisienne en a fait sa spécialité et a su rendre au sport sa beauté, sa spontanéité, son sens du spectacle. Il s'agit de l'Agence Vandystadt mondialement connue. Nos lecteurs devraient s'en souvenir, car nous l'avons déjà évoquée dans cette chronique et nous avons publié plusieurs de ses photos couleur en première page.


Photo Christian Petit, Stéphane Caron, Boulogne, 400m nage libre, 1988. - Photo Tony Duffy, Championnat du Monde de natation, Madrid, 1986.


Au 37ème Salon de la Photo de Paris

C'était, il y a presque un an, à l'occasion du 37ème S.I.T.I. (Salon International des Techniques de l'Image) qui s'est tenu à Paris du 10 au 15 octobre dernier (1987). En se voulant "le symbole même de l'émerveillement des yeux sur l'image", ce salon proposa quelques grandes expositions dont l'une célébra le dixième anniversaire de l'agence lancée par Gérard Vandystadt. Celui-ci a su insuffler un style nouveau en privilégiant la valeur spectacle du sport et en se dotant de moyens techniques hors du commun, pour saisir et renouveler les points de vue.

Le texte de présentation de cette très belle exposition soulignait notamment : "Il y a une dizaine d'années la plupart des photographes de sport se contentait - et ce n'était déjà pas si mal - de saisir à l'intérieur de ce qui leur était proposé des images plus ou moins inédites, insolites ou spectaculaires. "Avec la création, il y a dix ans, de l'Agence Vandystadt, le propos s'est transformé, enrichi, jusqu'à cette recréation partielle ou totale d'un spectacle entièrement maîtrisé. "Gérard Vandystadt est conscient d'avoir inventé un style et d'en assurer la continuité. Pas question de s'y complaire. En dix ans, il a tout juste eu le temps d'établir des fondations pour l'édifice à venir. Un reportage exceptionnel, un livre, une exposition ne sont jamais que de nouveaux records à battre. Le sport, le sujet idéal pour un homme et son équipe, puisque tout y est toujours à reconquérir.


Photo Guy Sauvage, parachutisme, chute libre - vol relatif, "fun jump", à La Ferté-Gaucher - France, avec la participation de l'avion largueur.


Chaque reportage est une nouvelle aventure, l'art et la manière de vivre plusieurs vies à la fois. "Une vingtaine de photographes constituent le fonds permanent de l'agence. C'est l'équipe animée de l'esprit de son fondateur. Si d'autres photographes interviennent plus ou moins épisodiquement, c'est toujours Gérard Vandystadt lui-même qui sélectionne les images et n'hésite pas, éventuellement, à les recadrer. C'est la règle du jeu : l'Agence Vandystadt, c'est Gérard Vandystadt. Certains rêvent de se faire un prénom, lui a imposé son nom comme le symbole de la nouvelle photographie de sport. "Pour préserver cet esprit, il faut une équipe exceptionnelle, qui le partage et le fasse sien. Des photographes comme Christian Petit, Bernard Asset, Guy Sauvage, Jean-Marc Loubat, Didier Givois, Yann Arthus-Bertrand, ou Dominique Buisson, pour n'en citer que quelques-uns, y investissent tout leur talent.

"Le sport est devenu la vitrine de nouvelles technologies. Pourtant dans les images de Vandystadt s'affirme continuellement la prééminence de l'homme, même dans les sports les plus violents. Jamais la machine ne parvient à l'absorber, à l'escamoter. Tout juste peut-elle le magnifier, ou le broyer, jamais l'asservir. D'où ces rares images d'instants où l'homme fait oublier le champion. L'émotion et la mort jalonnent ces images. Peterson, Villeneuve, Sabine, Pironi, trop de morts, à toute vitesse, presque toujours hors champs. Le photographe, lui, célèbre la vie, et la beauté d'un exploit périlleux, art subtil de laisser intacte la formidable intensité d'un jeu avec les limites de sa propre maîtrise et celle des autres. "Derrière l'apparence d'une compétition, d'une rivalité exacerbée, la photographie révèle une confrontation avec ses propres limites, jusqu'à l'impossible traversée du miroir.


Photo Sylvain Cazenave, Mike Eskimo, planche à voile "killer loop". - Photo Christian Petit, Patrice Martin, ski nautique à Toulouse, en 1985.


L'originalité du cadrage

Aujourd'hui, le magazine "ZOOM" lui consacre en entier son 142ème numéro (sortie à Liège en septembre). Eliane Faure note en introduction : "Stigmate : il y a dix ans, les photographes de sport étaient les "laveurs de carreaux" de la profession. Nous avons démontré que l'image de sport pouvait avoir du caractère tout simplement en faisant de la photo - et d'abord de la photo - avec du sport. "Depuis la création de son agence, c'est ainsi que Gérard Vandystadt œuvre pour imposer son label. L'empreinte particulière de l'image de sport made in Vandystadt. Credo : nous recherchons le graphisme, comme sur la Une de "Dynasteurs" ; juste une ombre mais d'un très grand symbolisme. Nous insistons sur le décalage par rapport à l'événement sportif, la performance, ou le résultat. Nous aimons l'originalité du cadrage : avec une bonne lumière sur les jambes et les chaussures d'un athlète au moment où il s'élance, on peut faire une belle photo très représentative du sport. "Il y a aussi des sportifs que nous aimons et que nous essayons de rendre encore plus beaux. C'est affectif...".


Photo Gérard Vandystadt, Vitali Melnik et Dmitri Alexeev, URSS, luge à deux, hommes, aux Jeux Olympiques de Calgary Canada, en février 1988.


"Là où je suis le plus heureux"

On lira aussi avec attention le très beau texte de présentation d'Altamon Baker : "En plus Vandystadt n'est pas un photographe sportif. C'est un photographe qui travaille sur fond de sport. Quand il shoote Katarina Witt, ce n'est pas une sportive qu'il voit, c'est la beauté, la grâce, l'élégance, la sensualité nitro-glycérinesque, montées sur des patins à glace..". Gérard Vandystadt le dit à qui veut l'entendre : "ce que j'aime dans mon domaine, c'est un, le mouvement; deux, les couleurs; trois, l'émotion". Ce n'est pas une recette, c'est un art. Quant à sa réussite, elle n'a pas de secret. "J'ai choisi le sport, dit-il à Altamon Baker, parce que c'est là que je suis le plus heureux". A méditer. (ndlr l'article est illustré avec 5 photographies de l'Agence Vandystadt Sports Photos. 2 photos de Gérard Vandystadt, Katarina Witt (patinage) à Copenhague en 1986 et (haltérophilie) aux JO de los Angeles en 1984. 1 photo de Christian Petit (tennis) Gabriela Sabatini à Roland-Garros en 1987. 1 photo de Jean-Marc Barey (athlétisme) aux Championnats du Monde de Rome en 1987. Et 1 photo Pool / Ag. Vandystadt, YG (ski) Maria Birkner aux JO de Calgary en 1988).
© Pierre Bastin / La Wallonie - Chroniques. Mieux vivre la photographie (vendredi 5 août 1988).


(Informations extraites du Press Book personnel de Gérard Vandystadt "ZOOM, Le Magazine International de l'Image n° 142", édition spéciale SPORT THE BEST OF VANDYSTADT. Liste non exhaustive 1988 > 2010)


© Agence Vandystdt Sports Photos, photos Gérard Planchenault, Tony Duffy, Gérard Vandystadt, Jean-Pierre Boulmé, Martin King, Bob Martin, SK, YG, Mike Powell, Yann Arthus-Bertrand, Jean-Pierre Lenfant, Bernard Asset, Christian Petit, Jean-Marc Loubat et les photos du pool des photographes et des archives de l'Agence Vandystadt Sports Photos-Allsport (Paris-France) et Allsport-Vandystadt Sports Photos (GB et USA).

  
 

La couverture française de ZOOM, Le Magazine International de l'Image n° 142

Édition spéciale "SPORT THE BEST OF VANDYSTADT" de juillet 1988

  
 

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de Gérard Vandystadt
  
 Sélection éditions : Les Collector's de Gérard Vandystadt
Livres et albums photographiques de sport constituant les collections privées de Gérard Vandystadt
Magazine "ZOOM  N° 142" Réf. n° 54 - Prix de vente Collector's de Gérard Vandystadt 2010 : 40 € TTC
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L'édition américaine (langue anglaise)

ZOOM n° 36

Zoom, Le Magazine International de l'Image (n° 142)
Zoom, l'édition américaine n° 36
Spécial Sport : ALLSPORT-VANDYSTADT
Photographies Agence Vandystadt Sports Photos (Paris-France)
et Vandystadt Sports Photos-Allsport International (GB et USA).

La couverture américaine de ZOOM,
édition spéciale "SPORT THE BEST OF VANDYSTADT"
Allsport-Vandystadt, juillet 1988.


Photographies de l'Agence Vandystadt Sports Photos (Paris-France)  
et Vandystadt Sports Photos-Allsport International (GB et USA).

ZOOM N° 36 : édition américaine Réf. n° 56

Édition américaine (langue anglaise)
Réf. n° 56 - Prix Collector's 2010 : 35 € TTC
Titre original : ZOOM n° 142 (France)
© 1988 by SARL ZAO

H 32,5 cm x L 24 cm
135 photographies (42 photographes)

84 pages- Reliure dos carré cousu

Photos reproductions du livre
© Alexandre Vandystadt et Christian Petit

 

 

L'édition espagnole (langue espagnole)

ZOOM n° 85

Zoom, Le Magazine International de l'Image (n° 142)
Zoom, l'édition espagnole, La Rivista dell 'Immagine n° 85
Spécial Sport : VANDYSTADT
Photographies Agence Vandystadt Sports Photos (Paris-France) 
et Vandystadt Sports Photos-Allsport International (GB et USA).

La couverture espagnole de ZOOM,
édition spéciale "VANDYSTADT INVENTORE DELLA
FOTOGRAFIA SPORTIVA", novembre 1988.

Photo Robert Dibue, Vandystadt Sports Photos-Allsport International.

ZOOM N° 85 : édition espagnole Réf. n° 55

Edition espagnole (langue espagnole)
Réf. n° 55 - Prix Collector's 2010 : 35 € TTC
Titre original : ZOOM n° 142 (France)
© 1988 by SARL ZAO

H 32,5 cm x L 24 cm
100 photographies (42 photographes)

114 pages - Reliure dos carré cousu

Photos reproductions du livre
© Alexandre Vandystadt et Christian Petit

  
 Retrouvez les Champions et Championnes de ZOOM, Le Magazine International de l'Image n° 142, édition spéciale SPORT THE BEST OF VANDYSTADT, par ordre alphabétique :
  
 
Photos Gérard Vandystadt, F1, le Français Alain Prost, Mclaren, Grand Prix de Monaco, 1986. - Le Canadien Gilles Villeneuve, Ferrari, GP Monaco, 1981.
  
 Andre Agassi (1)
Andre Agassi (2)
Michele Alboreto (1)
Michele Alboreto (2)
Dmitri Alexeev
Ingrid Berghmans
Valerie Brisco-Hooks (1)
Valerie Brisco-Hooks (2)
Stéphane Caristan (1)
Stéphane Caristan (2)
Stéphane Caristan (3)
Stéphane Caron (1)
Stéphane Caron (2)
Jean-Claude Chemarin (1)
Jean-Claude Chemarin (2)
Jimmy Connors (1)
Jimmy Connors (2)
   
 
Photo Bernard Asset, l'accident de l'Irlandais Derek Daly, sur Tyrrel, au Grand Prix de Formule 1 de Monaco, virage de Sainte Dévote , en 1981.
   
 Derek Daly
Andrea de Cesaris (1)
Andrea de Cesaris (2)
Mike Eskimo (1)
Mike Eskimo (2)
Greg Foster (1)
Greg Foster (2)
Greg Foster (3)
Florence Griffith
Brian Henton
J.P. Houbart (1)
J.P. Houbart (2)
J.P. Houbart (3)
Ben Johnson
Henri Leconte (1)
Henri Leconte (2)
Carl Lewis (1)
Carl Lewis (2)
   
 
Photo Patrick Behar, accident de l'Irlandais Andrea de Cesaris, sur Ligier-Renault au Grand Prix d'Autriche de Formule 1, circuit de Zeltweig, en août 1985.
   
 Patrice Martin (1)
Patrice Martin (2)
Vitali Melnik
Yannick Noah (1)
Yannick Noah (2)
Paco Ojeda (1)
Paco Ojeda (2)
Paco Ojeda (3)
Guillermo Pérez-Roldan (1)
Guillermo Pérez-Roldan (2)
Didier Pironi (1)
Didier Pironi (2)
Michel Platini (1)
Michel Platini (2)
Alain Prost (1)
Alain Prost (2)
Jean-Pierre Rives (1)
Jean-Pierre Rives (2)
Gabriela Sabatini (1)
Gabriela Sabatini (2)
Emilio Sanchez (1)
Emilio Sanchez (2)
  
 
Photo Emmanuel Zurini, l'accident (crash), de l'Anglais Brian Henton, pilote de Formule 1, sur Toleman Motorsport, au Grand Prix d'Angleterre, en 1980.
   
 Ayrton Senna (1)
Ayrton Senna (2)
Calvin Smith (1)
Calvin Smith (2)
Calvin Smith (3)
Daley Thompson (1)
Daley Thompson (2)
Roger Vachon
Guillermo Vilas (1)
Guillermo Vilas (2)
Gilles Villeneuve (1)
Gilles Villeneuve (2)
Katarina Witt (1)
Katarina Witt (2)
   
 


Photo Steve Powell, portrait du boxeur américain Larry Holmes. -  Photo Robert Dibue, le boxeur américain Mike Tyson, photographié en studio.

   
 
Photo Jean-Marc Barey, athlétisme à Rome, 1987. - Photo Steve Powell, Valerie Brisco Hooks et Florence Griffith, JO de Los Angeles, en 1984.

   
 
Photo Gérard Vandystadt, halthérophilie, JO, Los Angeles, 1984. - Photo Bob Martin, Gymnastique. - Photo Christian Petit, sumo à Paris, 1985.

   
 

 
Photo Jean-Marc Loubat, André Agassi à Roland-Garros, en 1988, - Photo Gérard Vandystadt, Jean-Claude Chemarin, 24h du Mans moto, en 1981.


 
Photo Gérard Planchenault, Marathon des sables, 1988. - Photo Gérard Vandystadt, JP Houbard, moteur en feu, 24h de Rouen motonautique, 1987.



Photos Gérard Vandystadt, dernière compétition de l'Allemande Katarina Witt, aux Championnats du Monde de Budapest - Hongrie, en 1988.



Photo Tony Duffy, l'équipe suédoise de natation, relais, à Madrid, en 1986. - Photo Bernard Giani, escalade féminine aux Seychelles, Océan Indien.


Dans Les Collector's de Gérard Vandystadt, voir aussi le n° 99 de ZOOM
(en 1983), Réf. n° 107, avec "Le Sport vu par l'Agence Vandystadt. Voir également le n°1 du magazine "PHOTO PASSION SPORT", Vandystadt International PHOTO SPORT Magazine (de mars-avril 1993), Réf. n° 22 

  
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